Sucre, huile de palme, NOISETTES 13%, pois chiches, cacao maigre en poudre 7,4%, poudre de sirop de riz, émulsifiants : lécithine (SOJA), sel, arômes
Peut contenir du LAIT car ce produit est fabriqué dans un établissement en manipulant.
26 mars 2025 :
Alors, euh, bon.
On sait : on n’aurait pas dû, compte tenu des valeurs de plus en plus marquées sur l’artisanat et le vertueux du site.
On assume : les papilles ont de la mémoire et il n’y a rien de tel que de les replonger un peu dans ces produits dont elles étaient friandes il y a bien longtemps.
Mais comme il faut bien qu’on se rassure un peu sur la démarche, on envisage cette dégustation comme une étude scientifique, qui n’a pas matière à faire parler les affects.
Donc oui, on s’est procuré ce pot au couvercle vert et à l’étiquette bien verte aussi en tentant de faire cette pensée parasite du green-washing ! Et on n’hésite pas à en décapsuler le couvercle, à en déchirer l’opercule et à plonger au cœur d’un sujet qui défraie les chroniques.
Aucune différence perceptible côté visuel : l’apparence aguiche forcément le bec sucré. La surface est satinée, balayée de doux reflets soyeux. La pâte capte le regard par sa couleur d’un brun sans doute légèrement plus sombre que le Nutella® classique. La salive monte lorsque la petite cuillère plonge dans une matière onctueuse à souhait, voluptueuse, moelleuse. Son parfum ne procure que peu de sensations, à savoir qu’il est presque autant, pour ne pas dire similaire, au parfum chargé de sucre du produit original. En bouche, là aussi c’est une évidence, en particulier pour les becs sucrés qui ont vu leur enfance bercée par le Nutella®, on est dans le régressif et les instincts primaires. La pâte tapisse la langue, les muqueuses et le palais d’une épaisse couche de matière, dont le gras est généreux et le sucre omniprésent. La noisette peine à conquérir son terrain et n’y arrive tout simplement pas, à la différence d’une pointe de cacao identifiable. En revanche, oui, en arrière-gorge et en déglutition, une nouvelle ligne de partition transparait, remplie de notes qui font penser à de la céréale. Quant à l’allonge, et bien que dalle : on est dans le monde du gras, du sucré, un monde du reviens-y compulsif, un monde qui rassure et qui n’est pas bénéfique pour l’organisme.
Pour conclure, bien sûr, on ne saurait achever cette dégustation sans la lecture de son étiquette (verte) et des ingrédients qui feraient du Nutella® Plant-Based un vrai produit végétarien, comme c’est d’ailleurs certifié par le label apposé d’une obscure société végétarienne. Aucune amélioration pour la pauvre noisette, qui œuvre toujours avec 13% de la totalité des ingrédients. Domination impériale du sucre et de l’huile de palme, rien de changer. Et si le lait écrémé en poudre est remplacé par du pois chiche et de la poudre sirop de riz, cela ne brille pas à la dégustation.
Bref, le produit a produit son petit effet médiatique à son lancement, mais reste globalement sans intérêt.
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