COSCAO – Vegan Milk Chocolate Cocoa Spread

15 octobre 2020 :

Cette pâte à tartiner, créée par un producteur exigeant quant à la qualité des ingrédients qu’il utilise, quant à ses approvisionnements en circuit court, plaçant ainsi au cœur de son activité le travail des planteurs et producteurs philippins,  et quant aux bienfaits à offrir à ses consommateurs en proposant désormais des produits certifiés et vegan, est un voyage à multiples facettes.

Multidirectionnel. Multidimensionnel. Décoiffant.

Quelle aventure !

Une expérience unique puisque la pâte et les produits COSCAO ne sont pas diffusés en France. Pas encore en tous les cas. Merci à la société et à son représentant pour ce cadeau offert lors du Salon du Chocolat de Paris 2019 !

Remettre de l’ordre là où l’ouragan est passé. Reprendre son souffle. Prendre le temps de la compréhension. Apprécier.

Commençons par les critères classiques d’une dégustation.

Le pot est plutôt banal, un pack de plastique affublé d’une étiquette aux couleurs classiques – du marron pour suggérer la noisette et le chocolat et un graphisme plutôt axé sur la jeunesse et la bande-dessinée. Le petit détail sympa qu’on remarque par hasard : une minuscule chouette ou petit hibou rieur pour chapeauter le produit…

A ouverture de ce couvercle, le nez est immédiatement assailli par un parfum d’une remarquable intensité dont la gamme s’étire entre l’acidulé d’un côté et le fruité de l’autre, ponctué par une pointe de café moulu surprenante. Y aurait-il un loup quelque part ? Les sens sont déjà désorientés.

Sur le plan visuel, la pâte arbore une magnifique couleur chocolatée, pleine et envoûtante. Sa surface est lisse, luisante, et sans aspérités, elle donne envie de la pourfendre et de plonger au cœur du vivier. Nouvel obstacle et source d’étonnement : la couche est cristallisée et nécessite quelques vifs mouvements de la petite cuillère pour que les matières grasses remplissent leur rôle et redonnent du crémeux et de l’onctuosité à l’ensemble. Sa texture et sa consistance sont à elles seules une aventure : la pâte passe d’un état liquide et fluide à un état épais, moelleux et velouté.

Sur le plan purement gustatif, la pâte à tartiner philippine est tout simplement puissante mais la question est bel et bien de savoir en quoi et pourquoi ? Car, avant de s’abandonner totalement aux sensations, les papilles sont submergées par une vague d’arômes ascendants puis descendants. La saveur de la coco qui domine, qui prévaut, qui colle au palais, qui enveloppe, magnanime  et qui permet, dans une seconde phase, au cacao d’exprimer son caractère intense. Pour une descente en fin de bouche sur une nouvelle salve sucrée et coco.

Le voyage gustatif est donc quasi 100% sous le signe COCO.

Passons à l’autre dimension, analytique, dans laquelle projette cette pâte.

Trois étapes différentes qui correspondent à celles de la dégustation elle-même. 

1. un criant manque de repères face à l’assaut olfactif de la pâte et à ses arômes impétueux en bouche. On aime ou on n’aime pas ? Trop sucré ou pas ?
2. un affolement des sens face à l’effet de saturation créé par le sucre de coco – c’est négatif – et la texture cristallisée et sirupeuse de la pâte grâce à ce même sucre de coco – c’est positif.
3.  Une étape à éviter pour les gourmands et gourmets timorés : celle du micro-ondes pour redonner du moelleux à une pâte qui s’assèche et qui s’émiette au fil des cuillérées. Car si, pour les quelques premières secondes, rien ne se passe, la pâte demeurant croûteuse, à peine amollie aux abords, les secondes suivantes projettent dans un autre monde. Celui d’une pâte étiolée, rachitique, en perte de volume et de poids, un petit caillou difficile à extraire de son pot. Qui sent le roussi, le cacao brûlé. Ca picote au nez et, finalement (pour les téméraires !), la sensation se fait exaltante. En bouche, le petit caillou, encore tiède, croustille, craquèle, et délivre de nouvelles saveurs bien caramélisées, ourlées de notes sucrées et fruitées.

La pâte à tartiner vegan philippine grillée, c’est vraiment chouette en fait !