Conserverie des Mille Sources – Les Fondants (desserts)

La Conserverie des Mille Sources, implantée en Creuse (à la limite du Plateau des Mille Vaches), au cœur d’un terroir limousin réputée pour l’excellence de ses races bovines et ovines ainsi que pour la richesse d’une nature dont les artisans tirent le meilleur pour fabriquer des produits dérivés, fait partie de ces rares conserveries traditionnelles et artisanales elle met au service de ses clients son savoir-faire et son adaptation aux nouvelles technologies pour la mise en bocaux de verre (on le sait grâce à… Fou de Cochon et sa pâte à tartiner unique en Creuse) sans conservateurs, tout en étant toujours au top côté hygiène, mais également parce qu’elle cuisine également ses propres produits, qu’ils soient salés ou sucrés. Parmi la gamme sucrée qu’elle propose, des desserts, dénichés pour notre part à l’Office du Tourisme de Bourganeuf, le fief de la Conserverie : le Fondant au chocolat, décliné en Fondant au chocolat noisette. 

Rien à dire sur le packaging. Par le format choisi (80 grammes) et par des étiquettes de couleur distinct, du vert pour le fondant au chocolat et du bleu pour le fondant décliné à la noisette, la Conserverie joue la carte de la gourmandise individuelle. Rien à dire non plus sur l’utilité du pot. Si le gourmand a plutôt cette habitude de déguster son fondant, tiédi, dans un ramequin ou une assiette à dessert, l’utilité du bocal en verre est certaine et procure une dose étonnamment régressive de gourmandise supplémentaire. On apprécie ce geste de décapsuler le couvercle, l’oreille frémit au clac de ce dernier quand il se descelle, la petite cuillère frisonne de ce petit plaisir d’égratigner une surface encore mate, dont les matières grasses ont eu légèrement tendance à figer pour le fondant au chocolat. Surtout, la sensation tactile de manier le pot tiédi est plus qu’agréable, d’autant plus que le fondant a pris une couleur marron sombre, luit en surface et libère un parfum de gâteau au chocolat, tant pour le fondant au chocolat que pour le fondant au chocolat et à la noisette, qu’on dirait à peine sorti du four. La surface craquelle malicieusement et sa croûte se lézarde au plongeon au cœur du fondant de la petite cuillère, dévoilant alors une matière aussi moussue, subrepticement alvéolée, aussi dense que celle d’un gâteau au chocolat encore chaud. 

En bouche, du fibreux, du mousseux, du moelleux, du fondant, et surtout cette note plutôt corsée d’un chocolat câjolé par une pointe bien présente de céréale au palais et en arrière-gorge, le tout étant sucré et lacté sans que ces ingrédients prennent le dessus sur l’ensemble. Peu de différences pour les deux fondants, la noisette du second étant à la peine (son pourcentage y est sans doute pour quelque chose) pour faire jouer ses atours. 

Ces deux fondants s’adressent à tous les amateurs de… cafés gourmands (sans le café mais avec le pot) !