26 février 2016 :
L’étiquette est assez rétro – pour l’ancienne version en tous les cas, sur fond bleuté – et le pot d’un verre de très bonne facture, résistant et d’une belle transparence. La couleur de la confiture est ébène. Retrouver des gestes d’antan pour ouvrir un couvercle protégé de l’air par un caoutchouc orange, ceux qu’utilisent tous les confituriers dignes de ce nom, c’est retrouver le geste qu’on avait un peu oublié. Le couvercle de verre déposé sur la table, laissons les parfums se diffuser doucement hors du pot, sucrés et gourmands. La surface de la confiture est mate, donne l’impression d’être dure mais il n’en est absolument rien : la petite cuillère s’enfonce avec volupté dans une confiture qui ressemblerait à une pâte qui ressemblerait à une crème qui ressemblerait à… une confiture : il n’y a pas de morceaux, ce n’est pas une gelée et pourtant, cela n’a pas la consistance d’une pâte à tartiner ou d’une crème. Mais qu’importe, on s’en fiche un peu, non ? Car en bouche, le sucre prédomine, comme toute bonne confiture qui se respecte, tout en laissant la part belle au chocolat, comme toute pâte à tartiner classique. La bouchée prélevée au pot fond sur la langue et au palais, se conclue par la survenance, comme un délicieux petit point d’exclamation, par la note grillée, presque caramélisée, de la noix de pécan…comme toute recette qui cherche à se démarquer des autres. C’est réussi, il est vrai !