17 mai 2014 :
D’abord, il y a le plaisir du regard. Le regard que l’on porte à ce petit pot, d’une simplicité étonnante et d’une facture surprenante pour un chocolatier d’un tel renom : il ne s’agit pas d’une verrine mais bien d’un pot de plastique souple au toucher, qui trouve sa classe dans le noir de son couvercle et de ses étiquettes. Ensuite, il y a cette mise en appétit provoquée par cet arôme si distinctif qui s’élance au nez dès l’ouverture du pot. La dégustation peut commencer sous des auspices plus que favorables : l’aspect de la pâte est légèrement grumeleux et sa couleur chatoyante, sa texture onctueuse. En bouche, des parfums de praliné, de lait et de beurre forment un bouquet de saveurs à la fois doux et raffiné, des saveurs qui se fondent au palais pour se dévoiler quelques secondes de plus. Mais le meilleur reste à venir. Et le meilleur vient aux secondes cuillérées qui révèlent une pâte qui n’est plus une pâte à tartiner mais qui prend la tournure du miel par sa couleur ambrée mais également par sa texture et sa consistance, d’une mousse au chocolat fouettée comme savaient si bien le faire nos grands-mères. Au point même de se demander si, lors de la prochaine dégustation, la mousse, pardon, la pâte à tartiner, ne sera pas devenue trop liquide pour demeurer ce qu’elle est. Bilan final : une plus qu’excellente pâte à tartiner dans la gamme des produits de luxe.