Nocciole Piemonte (50%), zucchero di canna, latte in polvere, cacao naturale, lecitina di girasole, fior di sale
Noisettes du Piémont (50%), sucre de canne, lait en poudre, cacao pur, lecithine de tournesol, fleur de sel
Après la boulange, spécialité de la famille italienne DEPETRIS depuis les années 76, la pâtisserie, la torréfaction du café ainsi que… le chocolat.
C’est au Salon du Chocolat de Paris en 2022 que l’on rencontre Riccardo, pâtissier et chocolatier multi-récompensé dont on apprécie l’humilité (la timidité ?) et l’envie de faire connaitre son art, qu’il traduit en particulier par une gamme de pâtes à tartiner, fémininement appelée appelée « Amelina » - une féminité qui se retrouve dans la forme des pots, plats et fins. Les pâtes sont toutes déclinées sur une base commune : un chocolat confectionné par ses soins dans les ateliers de la pâtisserie familiale, en bean-to-bar, le tout… face au Mont-Viso* ! Rien de mieux, donc, pour entrer dans cet univers, que de commencer par la pâte à tartiner la plus classique qui soit (et aussi la plus concurrencée en Italie) : aux noisettes !
Attirante visuellement, par sa teinte d’un marron chaleureux, par sa surface lisse à l’apparence cristallisée, par son parfum de noisette grillée peu sucrée qui embaume en profondeur. Résistante sur le plan tactile : sa matière est compacte, comme figée – est-ce l’effet désiré par l’artisan ou est-ce le résultat des brutales torsions de températures ambiantes ? – et tatillonne. Ce caractère concentré a un avantage, celui de donner la priorité à une dégustation sans tartine, pour éviter la casse de ceux qui sont cassantes ou qui s’émiettent trop vite et pour éviter d’avoir à pousser avec la petite cuillère par manque de moelleux et d’onctuosité. Savoureuse, et c’est ce qui compte réellement, sur le plan gustatif pur : une entame imperceptiblement croustillante en raison de la cristallisation du sucre en surface, une mâche gloutonne et gourmande, la noisette a le triomphe certain sans être pour autant impérieux, elle se glisse au palais avec un accompagnement discret de sucre pour lui donner du cœur et une note de cacao qui apporte du caractère, la ligne étant ponctuée en toute fin de gorge par une éphémère trace de sel. La longueur procure un bel équilibre entre ingrédients.
Une pâte à tartiner (primée) agréable et prometteuse. Elle donne envie de poursuivre le voyage avec l’Amelina au chocolat fondant, ainsi qu’avec celles au chocolat blanc et à la pistache… !
*il est expliqué sur le site de l’artisan que ce chocolat, désormais protégé en tant que marque, a demandé de nombreuses années de recherches et de tests.