Sucre, huile végétale, dextrine, cacao, cacahuètes, lécithine de soja, vanilline
23 novembre 2019 :
« Y a pas mieux dans ton pain ! ». Vraiment ?
Un seau plastique, de 500 grammes, ça pourrait… faire peur, non ? Laissons de côté les préjugés et répondons à cette curiosité éveillée par ce hasard qui fait parfois bien les choses : un pot de pâte à tartiner venue du continent africain, sur les étagères d’une petite épicerie de quartier à Paris. L’envie de découvrir la tartine telle que consommée en Afrique, forcément, ce serait malvenu de la bloquer…
Côté packaging, rien de transcendant : les codes de l’étiquette, en impression inclusive, sont efficaces, dominés par la superposition d’un dégradé de couleurs chaudes (allant du marron au jaune en passant par le rouge et l’orange) au centre desquelles trône une grande tartine de pain bien garnie. Les informations, y compris la signature – au passage, avec une belle erreur dans la traduction française - sont lisibles en anglais et en français, ce qui s’explique bien entendu par la provenance de la pâte, confectionnée en usine au Sénégal, mais dont les débouchés visent les pays anglophones et francophones du continent, à commencer par le Nigéria et la Côte d’Ivoire.
Sitôt le capot ouvert – non sans une certaine appréhension quant à ce que l’on va découvrir dedans – rien de spécial : pas de parfum, une surface mate et, vraisemblablement dure, le pot étant, en dépit de sa souplesse, très peu malléable. Ca se confirme à la petite cuillère : la pâte, blanchie d’aspect, est super sèche, elle s’effrite, elle s’émiette.
Pas de panique, la chose est déjà arrivée pour d’autres produits. En fait, et l’expérience le confirmera par la suite puisque 500 grammes de produit fini ne se dégustent pas d’une seule bouchée quand même, il est impératif de faire réchauffer la pâte pour qu’elle puisse se liquéfier et fondre, retrouver de la mollesse et de la fluidité.
C’est grâce à cette manipulation non orthodoxe que tout se révèle : un parfum d’arachide peu sucré prend de l’amplitude, la pâte arbore une magnifique couleur ébène, la texture est tout simplement onctueuse et veloutée. Ca fait saliver ! En bouche, les saveurs de la pâte sénégalaise, conçue au départ comme une alternative du Nutella pour les tables des familles africaines, sont plutôt chouettes. La palette aromatique est simple et très agréable, équilibrées entre la ligne torréfiée et grillée de la cacahuète et celle plus amère du cacao, l’ensemble étant arbitré par l’apport nécessaire de sucre et de matières grasses. La dégustation se termine, comme toujours avec les pâtes à tartiner venues d’Afrique et industrielles, par cet inimitable petit goût chimique.
En gros, la CHOCOPAIN est réjouissante pour qui aime se faire un gros plaisir sans regarder aux détails ! Elle est la porte ouverte, mine de rien, à l’envie d’aller plonger son œil et sa spatule dans les autres gammes de pâtes (CHOCOLION, NOISELIA et KANGOO) proposées par la société sénégalaise Patisen.