Noisettes (noisettes), xylitol : extrait d’eau de bouleau (E967), chocolat au lait Jivara 40% (contient du beurre de cacao, lait entier en poudre, sucre, fèves de cacao, sucre roux, extrait naturel de vanille, émulsifiant : lécithine de tournesol, extrait de malt, d’orge), chocolat noir Guanaja 70% (contient fèves de cacao, sucre, beurre de cacao, émulsifiant : lécithine de tournesol, extrait naturel de vanille, lait), beurre de cacao, sel
Peut contenir des traces de lait, œuf, fruits à coque, soja, sésame et gluten
15 janvier 2023 :
Il aura suffi d’un hasard – merveilleux – pour tomber le dernier jour du Salon du Chocolat de Paris 2022 sur un stand éphémère, celui de la Chocolaterie Alléno & Rivoire, sous les deux de la rampe depuis sa création par deux magiciens de la gastronomie salée et sucrée.
Il aura suffi de cette petite chance de croiser un Aurélien Rivoire tout sourire, à peine descendu de scène où il était interviewé et presque poursuivi par ses nombreux admirateurs.
Il aura suffi de quelques mots échangés – non sans timidité – pour se voir glisser au bras un petit sac en papier dont la banalité cache… un précieux joyau : 90 grammes d’un praliné noisettes croustillantes, l’une des trois pâtes à tartiner conçues par le pâtissier-chocolatier.
On en a le cœur encore battant, alors que l’on s’apprête à en amorcer la dégustation. D’abord, parce qu’on tient au creux de sa main un produit dont la réputation d’excellence n’est pas à faire. Ensuite, parce qu’on se sent tout à coup un peu trop dans l’amateurisme pour être à la hauteur.
Il en résulte une dégustation qui commence non sans précaution. Ce pot, on le regarde, on l’inspecte sous toutes ses coutures (qui n’existent pas…), on le traite avec respect. Il laisse transparaître une couleur dont la chaleur est nuancée : un véritable panaché d’ocre, de beige et de doré, ce qui ne transparaît pas sur les visuels pris au naturel, par temps pluvieux… A l’ouverture du pot, tandis que le regard se pénètre du côté mate de la surface, le nez s’émoustille d’un doux parfum, à peine sucré et sans amertume pour autant, de noisettes. La petite cuillère part à la rencontre d’une matière plutôt sèche au départ, qui a cette agréable tendance à froisser comme si elle faisait des plis : ça fait saliver… Cette texture est étonnante, le prétexte à une consistance dont le fondant et la rondeur généreuse sont une mise en bouche gourmande. Ils se doublent quasi-simultanément d’un croustillant sensible sous les dents, et diablement excitant. Une infime pellicule grasse vient tapisser le palais pour donner de la chair et du corps à une pâte à tartiner bien gironde sur le plan tactile. Ses arômes sont d’une simplicité qui laisse extatique : le praliné noisette, exacerbé par le croustillant, s’amollit peu à peu, comblé par un chocolat au lait d’une tendresse infinie.
On ferme les yeux et on se laisser à un voyage tout en longueur, au cœur du plaisir !