Praliné noisette (noisettes, sucre), Gianduja noisette (sucre, noisettes, fèves de cacao, beurre de cacao, lait en poudre, vanille), Pâte de noisette du Piémont, lait écrémé en poudre, Poudre de cacao, Beurre clarifié (lait), huile de noisette
Présence possible de : gluten, œufs et arachides
18 janvier 2025 :
Il a fallu attendre le Salon du Chocolat de Paris en 2024 pour, enfin, découvrir Gaël Jacob, autodidacte devenu, par son obstination, son envie de toujours progresser et ses formations auprès des plus grandes institutions qui soient, maître artisan à l’automne 2023. Un maître artisan qui cultive non seulement un goût prononcé pour les produits italiens tels que les glaces et les Pannettones mais également pour le cacao, passion éveillée par l’histoire même du chocolat. Une passion qu’il transmet par son enseigne à la sonorité d’Amérique Latine (Sokola) et par son logo, aux couleurs vives, au dessin ethnique, logo qui lie immédiatement le dégustateur aux civilisations maya, inca et aztèque, les premières à avoir utilisé les fèves de cacao.
Sous la protection du Dieu Quetzacoalt, que l’on devine en filigrane sur le petit autocollant qui vient agrémenter le couvercle du pot, hexagonal, la pâte à tartiner profite également des généreux auspices d’une Dame Noisette qui lui apporte son intensité, sa fibre, sa vibration de bout en bout de la dégustation.
Le nez est émoustillé par son parfum, modulé de notes grillées et caramélisées qui fleurent bon le praliné. La surface est mate, subrepticement moirée. La robe de la pâte est d’un brun chaleureux, rassurant, accueillant. La petite cuillère vient égratigner la matière avant d’y plonger à son aise, testant ainsi une texture qui bascule entre la mousse et le crémeux sans y perdre en corps et en densité. Sa consistance est généreuse et charnelle. En bouche, le contraste entre le croustillant sous les dents et le fondant sur la langue, doublé d’un léger caractère fibreux, attise la gourmandise et affole les papilles. L’entame est clairement lactée et fraîche – la crème fraîche utilisée pour le gianduja s’invite sur la table- pour un palais qui se tapisse d’une noisette grillée ou toastée sublimée par le sucre et les notes lactées. Une fine pointe de cacao apporte de l’amertume à l’ensemble pour une arrière-gorge équilibrée. Les arômes s’épanouissent en longueur et en rétro-olfaction.
Petit bémol pour les plus gourmands d’entre nous/vous : la forme hexagonale qui empêche d’en saisir (gratter) la moindre petite pièce qui resterait lovée dans son coin…