Noisettes piémontaises 57,1%, saccharose 16,7%, beurre de cacao, pâte de cacao et poudre de cacao 14,7%, poudre de lait (26% de matières grasses) 10,8%, vanille naturelle 0,1%, lécithine de soja 0,4%
Peut contenir des traces de fruits à coque et d’arachides
8 mai 2023 :
Un corsage affriolant, des formes girondes et un corps plantureux.
Cette pâte à tartiner vient compléter une gamme de tablettes conçues afin de réveiller la marque française Chocolat Idéal, lancée en 1871 et depuis longtemps oubliée.*
Un corsage affriolant ? Si son étiquette a perdu (temporairement) sa célèbre signature Art Déco, elle n’en demeure pas moins excitante, tel un corsage à délacer avec empressement. Ses couleurs sont pastel, douces et rassurantes. Ses petits bouquets de noisettes sont inspirants. Le visuel est un brin suranné mais ça fonctionne bien car la typologie utilisée est contemporaine et surligné de manière très discrète par un minuscule bandeau aux couleurs de la France, histoire de dire que la pâte est fabriquée… chez nous.
Des formes girondes ? Mais oui, il suffit de se laisser caresser le regard par sa couleur marron claire, chaleureuse. Sa surface, lisse et satinée, invite au rapprochement. Son parfum, généreusement pourvu en noisettes, est élégamment lacté en fin de nez, il fait saliver. Sa texture, qui varie selon la température ambiante, passe d’une densité à laquelle les amateurs de mâche ne résistent pas, à un crémeux soyeux, qui fait fondre de bonheur.
Un corps plantureux ? Et comment ! Sa consistance, comme précédemment indiqué, offre une mâche et/ou un fondant qui met aux anges. Lorsque la matière s’amollit, peu à peu, les papilles prennent ainsi pleinement la mesure des arômes qui se libèrent et qui, par couches successives, tapissent au palais. La noisette est à l’entame. Elle développe ses charmes, appuyée d’une escouade de notes lactées. Le gianduja est équilibré : les noisettes, dont le pourcentage utilisé est volontairement important (57,1%, un taux bien au-dessus de la moyenne), auraient pu créer une certaine amertume ; pourtant, elles sont enrobées d’une fine pellicule grasse et sont adoucies par la dimension lactée de la recette, dans laquelle le chocolat au lait entre lui aussi pour 42% de la composition.
La noisette reprend ses droits en arrière-gorge, à la déglutition.
La longueur de la pâte est suave, ponctuée d’une pointe incisive de cacao en fin de bouche.
La pâte à tartiner du Chocolat Idéal, peu sucrée, s’accorde aux palais formés et matures et plait tout autant aux gourmands qui restent de grands enfants.
*Le réalisateur de documentaires Eric Bitoun, amateur éclairé de chocolat, membre du très sélect Club des Croqueurs du Chocolat, est le propriétaire exclusif de la marque et profite de l’aide d'une chocolaterie familiale professionnelle pour fabriquer et décliner ses produits.
www.chocolatideal.fr