CEBON – El Mordjene Pâte à tartiner noisettes et cacao

21 juillet 2024 : 

Une deuxième petite incartade – c’est l’été, les papilles continuent de se relâcher – vers une société algérienne familiale, créée en 1997, qui fabrique des ingrédients culinaires dédiés à la pâtisserie : quelques-uns sont vendus en épiceries locales en région parisienne.

Forcément, le regard est attiré par ce pot proposé avec sa petite cuillère de plastique, dont l’étiquette dorée étincèle et met en valeur une jeune femme toute voilée de blanc (cela suscite la curiosité ou laisse planer le doute sur la connotation religieuse ou pas de l’icône). Les translations de la langue arabe à la langue française n’apportent aucun éclaircissement à ce sujet, en dehors d’un lien avec la mer… ? 

Pour la suite, on est plutôt surpris de manière positive par les résultats tirés de la dégustation. 

Si l’opercule qui protège la pâte est déjà décollé – mauvais point - et si le parfum qui jaillit du pot est tout bonnement écœurant de sucre, les luisances qui strient la surface de la pâte ne sont pas pires que pour d’autres pâtes du même acabit. Sa texture est veloutée et soyeuse, sa consistance est souple, à tendance coulante (ce qui est sans doute aggravé par les températures élevées des derniers jours). La pâte fond avec générosité sur la langue. Ses arômes sont nettement sucrés mais parviennent toutefois à conserver leur équilibre général : à la note lactée, manifeste, répond une pointe de noisette perceptible, ce qui est à saluer compte tenu de sa position intermédiaire dans la liste des ingrédients. Seul le cacao demeure aux abonnés absents. Quant à la longueur, elle reste très éphémère et se traduit surtout par un goût sucré de reviens-y vite. 

Nos avis rejoindront ainsi les avis de la communauté algérienne, sondée sur les forums culinaires qu’elle fréquente : oui, il y a des similitudes palpables avec le Nutella. Oui, on peut dire qu’on a affaire (après le Nutella Grec « Merenda » au Nutella algérien).