CAFFAREL – Gianduia 1865

Le 28 août 2016 :

Qu’il est bon, après un long voyage dans le monde du goût et des saveurs, si éclectique, varié, incroyablement tentateur, de revenir au bercail, à la simplicité et à la source même de la pâte à tartiner. La Noisette. Pour vous, gourmands, gourmets, gastronomes, chercheurs de trésor dispersés aux quatre coins de la planète, vous trouverez chez celle-ci la détente, le repos, vos papilles seront prises en charge avec délicatesse et se laisseront aller au simple plaisir de la sensation gustative. A votre arrivée, vous serez confondus par son délicieux parfum, légèrement boisé, celui d’une noisette réputée pour sa très grande finesse, récoltée avec amour et respect dans le Piémont. La très belle couleur de la pâte, tirant sur un marron plutôt sombre, attisera votre regard par son brillant. La pâte osera vous demander un peu de poignet, elle aimera être malaxée pour que ses ingrédients, naturels, retrouvent une parfaite harmonie et liant entre eux. Sa sérénité revenue, elle vous conduira alors dans un luxueux et savoureux farniente. Sa texture et sa consistance seront pour vous d’une onctuosité quasi-parfaite et la pâte elle-même, en bouche, vous apparaitra à la fois soyeuse et fondante. Et quel fondant justement ! Laissez-vous emporter par cette sensation d’être au cœur même de la pâte ; cet instant subtil où, tout à coup, vous saisissez l’essence même du produit, ce qui fait sa son excellence, son accord réussi entre la note grillée d’une noisette omniprésente, tempérée par la douceur du sucre et le caractère d’un cacao en poudre amer. Pour une longueur en bouche pénétrante, totalement désarmante. Aurez-vous, alors, cette envie de repartir immédiatement vers d’autres horizons et de nouvelles pâtes, en délaissant trop vite cette hôtesse de charme qui vous accueille si bien ? Rien de moins certain…

Le 21 juillet 2020 :

Cette pâte à tartiner, une madeleine de Proust dont les papilles avaient gardé un souvenir impérissable en 2016 ! Son parfum est, toujours, aussi délicieux, prononcé, ample, il apporte des effluves de noisette torréfiée. On lèche du regard – et on salive – cette surface satinée, légèrement brillante. On frissonne de plaisir en plongeant les yeux dans cette couleur bien chocolatée puis en enfonçant la cuillère dans cette matière onctueuse, épaisse et moelleuse à souhait. On frétille d’excitation lorsque, en bouche, la pâte, dont la consistance est grasse et généreuse, fond, se liquéfie et délivre des arômes grillés équilibrés par le sucre et par une pointe cacaotée perçue en allonge. C’est simple, le bonheur est dans le pot !