BOVETTI – Les pâtes à tartiner « historiques » Pâtafran’

21 mars 2022 :

Entre Pâtafran’ et Bovetti, les liens de fidélité sont indéfectibles et il semble nécessaire d’en expliquer succinctement l’histoire. Un arrêt subjugué au stand de la marque lors du Salon Marjolaine de 2013, une dégustation en quelques lichettes des pots ouverts pour le public, quelques mots échangés avec les personnes en charge du stand, un retour à la maison avec les deux principales pâtes emblématiques – depuis, la gamme s’est largement étoffée – la pâte à tartiner au chocolat au lait et la pâte à tartiner au chocolat noir et, ENFIN, cette idée de jeter des mots, bien maladroits sans doute, mais spontanés, sur les dégustations effectuées. Jeter des mots pour en faire profiter les autres, les lecteurs gourmands. Grâce à Monsieur Bovetti naissait l’idée de Pâtafran’ ! Rien que pour ça, et pour tout le reste aussi, un grand merci.

Je me souviens,  je ressens encore les sensations et les pulsations qui m’ont traversé lorsque j’ai goûté, en 2013, à ces deux pâtes à tartiner. Je me revois jeter ces mots sur la page, sans expérience aucune quant à la rédaction culinaire : une « Rolls Royce » pour la pâte à tartiner aux noisettes et au chocolat lait, une « Jaguar » pour la pâte dans sa version au chocolat noir.

Qu’en est-il aujourd’hui ?

Les pots sont d’un format toujours aussi généreux et gourmand (350 grammes). Le packaging global a été modifié pour un visuel contemporain. Il est fini le temps du petit chapeau de papier sur les couvercles. L’étiquette est longiligne et graphique, la typologie, élégante et attractive, joue autant sur les informations nutritionnelles que sur la provenance des ingrédients et les labels.

La « Rolls Royce » se rappelle aux papilles comme une vraie Madeleine de Proust. Elle procure toujours autant d’émotion et il est néanmoins nécessaire d’étayer un peu l’article original, très succinct ( !) sur ses qualités organoleptiques, texturantes et gustatives. Le regard est capté par la couleur beige, claire et lumineuse ainsi que par la douceur de sa surface, mate, lisse et soyeuse. Le parfum de noisette est prononcé et affriolant. La texture de la pâte est crémeuse, épaisse, elle suscite la gourmandise, gourmandise attisée par sa consistance onctueuse et fondante. En bouche, les papilles et le palais sont touchées par strates aromatiques successives : une attaque clairement sucrée, une giclée de noisettes grillées et la rondeur du chocolat au lait. la matière est un peu grasse mais son caractère girond, lacté et beurré est rassurant et régressif.

La « Jaguar », de son côté, n’a rien perdu de sa félinité et de sa noblesse. Le nez chavire sous les charmes d’un parfum dont les volutes s’imprègnent de noisette et d’une touche de cacao amer. Les yeux sont séduits par cette couleur proche de l’ébène selon la luminosité ambiante et par ce caractère ténébreux et puissant qu’elle suggère. Sous la surface lisse et mate qui est une invitation à un plongeon gourmand, la pâte est crémeuse, veloutée et généreuse dans sa matière. Son fondant en bouche ouvre la voie à un équilibre idéal dans ses saveurs : la noisette y développe ses aspects torréfiés, le cacao s’habille d’une teinte délicatement fruitée en arrière-gorge. Le sucre, justement dosé, assure son rôle de passerelle entre ingrédients et les matières grasses, présentes et ressenties, offrent rondeur et richesse dans la consistance mais aussi dans ses arômes. Goûter à cette pâte à tartiner, c’est comme partir à la rencontre d’un fauve musclé, racé, immobile, dont on sent la puissance retenue. Un produit adapté à des papilles qui cherchent la transition efficace vers une pâte à tartiner 100% cacao.