Pâte à tartiner chocolat au lait 200 grammes
Chocolat au lait Valrhona, 60% de noisette et de 20% de sucre ajouté.
Sans huile de palme ni conservateur.
Pâte à tartiner chocolat noir 200 grammes
60% de noisette, 20% de chocolat noir à 70% de cacao Valrhona et 20% de sucre. Sans huile de palme ni conservateur.
4 avril 2024 :
Entre les deux pâtes à tartiner lancées officiellement lors du Salon du Chocolat de Paris en novembre 2023, par un artisan chocolatier français, Damien Vidal, le cœur balance et les papilles incapables de choisir. Et c’est tant mieux.
Damien Vidal, venu du milieu de la haute gastronomie, qui lance en 2021 son propre concept en déclinant de manière ultra gourmande et ultra contemporaine les fameuses dragées traditionnelles, désormais intitulées « Billes en tête », nous prend par les sentiments avec ces pâtes.
Celles-ci, confectionnées par un ami chocolatier dont l’atelier est équipé pour, ont chacune leurs propres qualités et leurs mélodies sensorielles ne sauraient être comparées.
La pâte à tartiner chocolat au lait est hautement addictive. Sa couleur beige ambrée, lumineuse, ne varie guère au fil de la dégustation. En revanche, en fonction de la température ambiante, la surface se révèle soit mate et irrégulière, grumeleuse, soit lisse et presque luisante, enjôleuse. Son parfum intensément praliné remonte les narines avec impétuosité. Sa texture et sa consistance saisissent les sens en flirtant allègrement, là encore selon la température ambiante, avec les codes d’une mousse ou avec ceux d’une crème onctueuse. En bouche, le croustillant sous les dents attise la gourmandise. Une fine pellicule grasse se pose sur la langue, accentuant également le fondant de la matière. Les arômes se libèrent au palais avec générosité. Magiques, ils renvoient tout simplement à la régression, aux instincts basiques de la gourmandise. Le chocolat au lait s’y fait tendre, parfaitement sucré, relayé par un effet croustillant qui renvoie aux charmes d’un praliné à l’ancienne. Pour une longueur irrésistible.
La pâte à tartiner au chocolat noir est, de son côté, hautement subversive.
Pourquoi ? Parce qu’elle magnétise le regard par sa couleur sombre.
Parce qu’elle se révèle corsée à manipuler, compte tenu de la fermeté et de la densité de sa texture. Sa consistance est coriace et son caractère émiettable accroit son côté gourmand : la matière s’effiloche sous les coups de boutoir de la petite cuillère, elle se brise en morceaux mais viendra par la suite fondre avec grâce sur la langue.
Surtout, elle prend les pleins pouvoirs côté olfactif : ça sent le chocolat noir bien musclé. Et ce n’est pas qu’à son parfum qu’on est séduit : cette pâte à tartiner, dont la dominante est totalement cacao, se rapproche réellement, côté sensation et côté saveurs, du cacao cru. La pâte croustille puis fond comme du chocolat noir à pâtisser, pour délivrer de puissantes saveurs de chocolat noir, dont l’intensité est temporisée par le sucre, bien dosé. La noisette ? Elle joue la mineure, on la sent à peine…