Noisettes torréfiées, sucre glace, huile de tournesol
Origine des noisettes : Carcassonne / Turquie, selon le prix.
21 décembre 2024 :
Egalement décliné dans une version gianduja au lait, le praliné fabriqué 100% maison, est explosif sur le plan sensoriel.
Sa couleur ocre et pigmentée jette des étincelles. Son parfum intense de noisette caramélisée embaume, fait frémir le nez et fait saliver. Les papilles sont en alerte. La surface du praliné est, après un petit coup de cuillère vigoureux pour rephaser les matières grasses, prend un tour chatoyant et moiré. La cuillère pénètre une matière charnelle et délicatement granulée, imperceptiblement crissante, ce qui ajoute l’élément sonore à l’émotion sensorielle. Ce praliné a de la structure, du corps. La texture du praliné est à la fois veloutée et croustillante sous les dents, pour un moelleux délectable sur la langue. Le sucre est impétueux et dominant dès l’entame en bouche. La note grillée de la noisette parvient toutefois à s’inviter au palais. L’équilibre aromatique se retrouve en arrière-gorge et en déglutition, pour une longueur toute en douceur…
On n’a toujours pas de réponse sur l’origine de l’appellation « Au Poussin Bleu », mais ce qu’on sait, c’est qu’enseigne et logo sont une merveille visuelle ; ils rappellent les carrelages marocains, les mosaïques grecques tout autant que les azulejos portugais. La devanture de la boutique* située dans le quartier toulousain des Carmes mérite la photo.
En tous les cas, on dit bravo à cette maison toulousaine historique (créée en 1932, reprise en 2020 par un chocolatier nantais, Gaëtan Dupart) encore méconnue, pour ce praliné d’une immense générosité, d’une grande authenticité, qu’elle utilise essentiellement pour ses entremets, ses pâtisseries et ses chocolats.
*on remercie l’équipe de la boutique et son jeune chocolatier pour les explications fournies sur la fabrication du praliné et sur la possibilité de s’en faire faire un pot spécial dans un étui cartonné en principe réservé aux pâtisseries et aux macarons.