Noix grillées, mélasse, miel, vanille, muscade, cannelle, pointe de sel
2 août 2019 :
Un parfum subtil : la pointe d’amertume de la noix s’élève, enrobée avec discrétion par une odeur de miel. C’est une danse olfactive qui se déploie avec d’autant plus de sérénité que le pot, conservé au frais, se réchauffe peu à peu à température ambiante.
Une couleur lumineuse : à la frontière entre la crème, l’écru, le beige, l’ocre, elle rayonne, elle se fait caresse.
Une texture à double lecture et donc à double plaisir. Lorsque le pot, réservé au frais comme conseillé pour la conservation optimale des ingrédients, sort du réfrigérateur, la crème est dense, compacte sans être pour autant solide ; elle se fait délicieusement résistante tout en conservant une aisance à être tartinée et manipulée. Elle présente une micro granulométrie qui fleure bon le fruit à coque concassé. A température ambiante, la crème se liquéfie au point de prendre la tournure d’une sauce un peu épaisse et veloutée, qui ne demande qu’à être léchée telle quelle, ce qui est aussi un régal.
Une structure qui optimise des saveurs parfaitement équilibrées et jouissives. A l’amertume et à la note grillée de la noix répond en écho le doux solo d’un miel qui n’a pas le défaut d’être asphyxié de sucre, grâce aux pouvoirs de la mélasse, judicieusement mise en exergue.
Sur la langue, la noix domine. Aux papilles et au palais, elle est secondée par le miel. En longueur de bouche, la crème laisse planer un timide sourire vanillé, la dégustation s’achevant par une touche épicée qui réclame de l’expérience. Il n’est pas forcément donné à tout le monde d’y détecter la muscade et la cannelle pourtant inscrites sur l’étiquette…
La crème de noix d’Ania, ce sont des flaveurs idéales, une répartition de saveurs juste, qui ne cherche pas à faire balancer entre le sucre et l’amer, entre l’épicé et l’acidulé. Elle saura plaire à tous, pour peu que ce trésor caché, confidentiel, confectionné en quantités très limitées, au gré des cueillettes de saisons, puisse s’ouvrir un jour à tous ceux qui sauront montrer que la publicité et le clinquant n’ont que peu à apporter aux produits nobles d’excellence.