Sucre, poudre de cacao maigre 25%, Noisettes 15%, lait en poudre, matières grasses végétales non hydrogénées (huile de tournesol, beurre de coco), huile d’olive extra-vierge, émulsifiant : lécithine de SOJA, arômes naturels de vanille
Allergènes : peut contenir des traces d’autres fruits à coque
Noisettes : Orihine UE/non UE.
Fusion Spread. Ou comment un couple de Portugais, subjugué par la gastronomie italienne, décide d’y introduire une petite touche lusophone…
Exemple avec cette pâte à tartiner dont la recette est on ne peut plus classique puisqu’à base de noisettes. Pour se démarquer d’une concurrence féroce en la matière quel que soit le pays, ces entrepreneurs jouent sur un packaging élégant et raffiné : un pot effilé dans la longueur, une étiquette sobre, graphique, épurée, qui met en valeur un logo également contemporain.
Malheureusement, le packaging ne fait pas tout et s’il est une étape séduction indispensable des sens, il n’a pas d’impact sur la découverte du produit en lui-même.
Explication : la pâte a un joli teint, d’un marron qui confine au châtain. Sa surface est lisse et mate, légèrement striée et blanchie, sans doute en raison des contrastes de température durant l’été. Son parfum est d’une discrétion absolue à l’ouverture du pot, il faut bien approcher le nez et humer pour distinguer en arrière-plan la note caractéristique d’un fruit à coque caramélisé.
Si la petite cuillère avoue son contentement en s’enfonçant dans une matière onctueuse, épaisse et généreuse en densité, souple et propice à la tartine gourmande et si cet atout tactile se confirme, pour les plus gourmands, par le petit doigt qui prélève une petite lichette de pâte, en bouche, pas d’étincelle ou de feu d’artifice : la mâche est agréable et cette épaisseur du matériau confirmée par une pellicule grasse sur la langue. Le sucre est bel et bien au rendez-vous dès l’entame, il permet de tapisser le palais d’arômes indistincts, certes équilibrés, mais sans véritable saveur qui vienne prendre le dessus. La noisette, qui n’est que modestement présente dans la composition de la pâte, peine à s’accrocher face à une ligne lactée prégnante et un sucre toujours à l’attaque. En arrière-gorge toutefois, en déglutition et en réactivant le sens rétro-nasal, une pointe de fruit à coque torréfié transparaît. De même, l’arôme de vanille vient poser sa délicatesse subtile dans la longueur aromatique de la pâte. Pour autant, et c’est sans doute ce que recherche les Lisboètes dans leur travail de fusion de l’Italie avec le Portugal, d’huile d’olive et de sa signature caractéristique à la finale fruitée et/ou salée, rien.
Enfin, et pour répondre aux explications fournies sur le site de la maison quant à l’excellence et la rigueur du choix des ingrédients utilisés, on s’étonnera d’une provenance des noisettes inconnue et sur l’absence d’indication précise quant au couverturier de cacao choisi pour la poudre de cacao maigre qui rentre dans la composition du produit.