Souvenirs sucrés de leur enfance

1er juillet 2021 :

Résumé : Un Belge qui se respecte est un Belge gourmand. Quelques personnalités belges montrent l’exemple en dévoilant quelques-uns de leurs délices d’enfance…

Avis : Les Belges ne sont jamais à court d’imagination pour tout ce qui leur tient à cœur, en particulier la bonne nourriture, celle qui réjouit les sens, celle qui donne à la vie de la chair et de la saveur…

Souvenons-nous de ces vingt-sept écrivains belges conviés par une Apolline Elter à un dîner littéraire où chacun d’entre eux décrit Le plat qui lui procure le plus d’émotion depuis toujours (Les Madeleines de Proust de nos auteurs, Apolline Elter, Editions Racine, 2010).

Deux autres Belges visent encore plus loin dans la démarche gourmande : recueillir dans un premier temps les secrets sucrés de personnalités belges de tous horizons ; adapter les recettes pour que le lecteur puisse lui-même mettre la main à la pâte et déguster. Une équipe qui fonctionne remarquablement bien. A un Nicolas Gaspard, jovial journaliste, le rôle de l’intervieweur qui sait faire parler les autres. A un Jean-Philippe Darcis, chocolatier et pâtissier réputé, le rôle de la mise en page des recettes et des astuces pour qu’elles soient réussies.

La mise en page est esthétique, jeune. Les concepteurs ont joué sur une maquette rétro des années 50 et 60 en bonifiant les chapitres des couleurs acidulées bleu et rose, celles de ces bonbons qui font pétiller la langue et les gencives. La typographie renvoie carrément aux bancs des écoliers et aux tableaux noirs sur lesquels les générations passées se sont exercées à former de belles lettres et des mots. L’adjonction sur la première de couverture de ces petites photos en filigrane de nos artistes belges en culottes courtes sonne photo de classe, joyeuse nostalgie. L’abécédaire permet au lecteur de piocher sur la personnalité dont il a envie de découvrir les anecdotes. Le lexique culinaire permet au cuisinier amateur de se lancer à l’œuvre.

Surtout quand il y a du chocolat ! D’ailleurs, certains des invités  ont le chocolat qui coule dans leur sang, sont des tout-terrains du chocolat, incluent le chocolat dans leurs régimes quand ils font des régimes, seraient prêts à tuer pour qui dénature le chocolat au lait et tentent de battre tous les records gourmands en totalisant, en cinquante ans de vie, presque trois tonnes de chocolat au lait exclusivement Côte d’Or. Voilà qui en jette, non ? 

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