Résumé :

Julien voue une admiration sans limite à son père, Henri, cuisinier intuitif et hors pair du Relais fleuri. Leur relation se dégrade pourtant peu à peu, lorsqu’il grandit, que sa mère, enseignante, disparaît du jour au lendemain et que son père s’oppose catégoriquement à ce qu’il devienne à son tour cuisinier. Ce n’est qu’au décès de son père qu’il mettra enfin des mots sur ce conflit qui aura été entretenu en dépit de son envie d’une relation apaisée avec lui : un cahier de recettes…

Avis :

Un roman captivant, palpitant, émouvant. Car, par un style fluide, spontané, simple, l’auteur décrit le quotidien d’un gamin qui, comme pour la plupart des enfants de son âge, voue une admiration sans borne à ses parents et, en particulier, à son père.

Un roman qui parle d’apprentissage de la vie, de partage et de transmission. Un roman qui se veut à la fois initiatique et didactique. Initiatique puisque, depuis son adolescence, difficile, Julien mettra du temps, avec l’aide des plus proches amis de son père, à le comprendre son père et à lui pardonner. Initiatique puisqu’il apprendra aussi les circonstances et motifs pour lesquels sa mère, qui n’est en fait pas sa mère biologique, a pris la tangente. Initiatique également puisque Julien, bien décidé à faire carrière dans le milieu de la cuisine, ment à son père en lui faisant croire qu’il étudie les lettres modernes à l’Université. Un roman savoureux qui multiplie les tours de main, les savoir-faire culinaire, qui pioche dans des recettes qui mettent inévitablement l’eau à la bouche. Un roman bouleversant de tendresse en dépit des tensions inhérentes aux deux écorchés vifs que sont ce père ce fils.

Jacky Durand, chroniqueur culinaire pour le quotidien Libération, fait preuve d’une humanité et d’une générosité sans bornes. Il redonne aux corps de métier manuels – en l’occurrence la cuisine mais cela aurait pu être aussi la menuiserie ou la plomberie - et souvent peu considérés, leurs lettres de noblesse.

Aussitôt le récit achevé (ou plutôt dégusté), on a juste envie de dire « merci » pour ce chouette moment où le temps s’est suspendu ; on a juste envie de se mettre à table, à défaut de savoir soi-même cuisiner, pour goûter aux mets concoctés par ce duo père et fils. En terminant le repas avec l’embarras du choix : Une bonne brioche bien dorée ? Des beignets bien croustillants ? Des crêpes nappées d’une sauce caramel maison ? Des profiterolles ? Une mousse au chocolat divine ? Des truffes au chocolat diaboliques ?

Le tout en écoutant Ange.  

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