21 novembre 2025 :
Résumé :
Un numéro consacré principalement au cacao, pris dans toutes ses dimensions, à la fois historique, économique, professionnelle, humaine et gourmande, ainsi qu’au saké, qui peu à peu vient imprégner la culture culinaire française.
Avis :
Cet opus n°11 est un incontournable pour le gourmand et le gourmet.
Le dossier consacré au cacao semble être soutenu par le Salon du Chocolat de Paris 2025, un publipostage complet servant de prologue au dossier.
Un dossier journalistique particulièrement bien documenté, puisant dans des sources fiables et se nourrissant de cette maîtrise indubitable de l’écriture : les journalistes, enquêteurs de cette grande institution (ainsi que les photographes qui contribuent à la merveille visuelle) sont des modèles.
Leur analyse, indispensable, du secteur, tel qu’il évolue actuellement, s’enrichit de portraits d’artisans parmi les plus réputés, en France, que sont Fabrice Gillotte, Gilles Cresno et Patrick Roger, dont les valeurs, les degrés d’exigence et la passion du chocolat ne prennent pas une ride.
Le magazine ne manque pas, par ailleurs, de se pencher, avec neutralité tout en listant les qualités mais aussi les travers de ce fonctionnement, sur la nouvelle tendance qui essaime un peu partout en métropole, le travail de la fève à la tablette ; cet article est d’ailleurs relayé par les pistes de réflexion engagées par une sourceuse ultra réputée, Chloe Douste-Roussel, franche et sincère dans sa manière d’aborder la fève et son travail, laquelle n’hésite pas à faire savoir que tout n’est pas bon dans le bean to bar et qu’il serait peut-être judicieux de poser enfin des labels ou des critères pour éviter les abus.
Pour ponctuer ce voyage chocolaté multidimensionnel, rien de mieux enfin que de se faire plaisir visuellement par les visuels qui agrémentent les articles. Rien de mieux également que de se faire une petite piqûre de rappel, quand c’est nécessaire, en retrouvant le vocabulaire nécessaire pour déguster avec l’art et la manière. Le magazine traite – c’eût été sacrilège d’en faire l’omission – des similitudes et différences entre vin et chocolat en confrontant les points de vue d’un artisan chocolatier et d’un œnologue sur les associations aromatiques possibles.
La lecture, qui n’est pas forcément linéaire, se conclut en l’occurrence de façon très gourmande, sur l’histoire du fameux Président de Paul Bocuse (miam) ainsi que sur celle de la praline belge.
Tout ça pour dire qu’on nage (qu’on lit, qu’on salive, qu’on croque) dans le bonheur !